Le dernier week end passé à Groix, m'a inspiré ce texte:
Sur l'ocean gris décline le jour
la lumière s'amuse et se projette
en formes insaisissables.
Tandis que le navire file, les mouettes
Soudain rassemblées à la poupe
en nuage appesanti.
Espoir de nourriture, odeurs
Ou seulement mouvements de l'air
Que provoque le moteur,
On ne saura ce qui les attire.
Elles nous abandonnent
Sans importance.
Le bateau poursuit
Trajet régulier
monotone de bruit et d'allure
Les passagers assoupis
sur un calme sans crainte
Porté par la douceur de l'air.
On a laissé le continent
Au loin la terre Ferme
Et sa lourdeur.
Pris entre les eaux et le ciel
Dans un état transitoire instable
Le passage délivre nos corps et nos coeurs.
Groix parait sur une mer qui porte ses couleurs.
L'île changeante et solitaire
Se prend au jeu des miroirs.
Une façon d'être du ciel capricieux
Il n'est pas sérieux.
Près des pelouses recroquevillées en boule
Les perce-pierres rêvent au sel des embruns.
Au dessous des falaises
L'eau explose en gerbes brillantes
Et l'écume mouille la plage
Comme elle éclabousse les jours
De sons quotidiens charriés par les vents
Et de désirs pétris d'avidité et de souffrance.
G. Drouhet née à Alès, a fait des études d’histoire ( Ecole des chartes, une thèse sur Séville dirigée par F. Braudel). Réalisatrice à la télévision, metteur en scène au théâtre, puis à la tête d’un service d’archives elle a écrit des pièces de théâtre, des essais. Sur l’Amérique du Sud, elle a écrit un essai avec R. Romano « Memoria de un paese : le Ande » édité par Gruppo Editoriale Forma.
PROUST - dans La recherche
PROUST " La recherche..."
Le seul véritable voyage,
ce n'est pas d'aller vers d'autres paysages
mais d'avoir d'autres yeux"