PROUST - dans La recherche







PROUST " La recherche..."


Le seul véritable voyage,



ce n'est pas d'aller vers d'autres paysages


mais d'avoir d'autres yeux"








mardi 17 avril 2012

Rencontre improbable

Le Pérou, place San Marco à Venise
Fragments éparpillés,
Instant à saisir.
Impression d'un clin d'oeil
Et maintenant que faire ?

vendredi 3 février 2012

En colère! Enojada... arrabiata!

Objet : règlement du concours Journées de Lyon des Auteurs de Théatre


Chapitre: Typographie et mise en page .


Voila ce que l'on peut lire " Nous devons imprimer ou dupliquer pour les membres du jury entre 400 et 600 textes en plusieurs exemplaires. Il est donc indispensable d'utiliser une mise en page dense permettant de réduire nos frais!"


Parmi les précisions, qui suivent le plus beau et le plus croustillant c'est l'exemple donné pour un texte d'écriture contemporaine et sa bonne présentation :

" Martin : Chaque instant passé avec toi est un rêve

Martine : J'aimerais que tu puisses lire mon amour dans mes yeux ."


Je vais laisser Martin et Martine échanger leurs regards transis sous l'oeil bienveillant des commissions des journées de Lyon des Auteurs de Théatre.


1- Mon texte ne rentre pas dans ce type de format, il a besoin d'une certaine mise en page et cette mise en forme est une part de l'écriture, des respirations du texte même s'il y a des passages à la ligne "inconsidérés"


2- Etant donné que les lecteurs vont avoir des tonnes de papier entre les mains , si en plus c'est une présentation dense, le texte ira direct au panier.


3- J'ai entendu plusieurs éditeurs de théatre ou membres de commission dire qu'il convient de faire un tri rapide par entonnoir quand il y a 400 ou 600 textes ! Voila encore une bonne raison de ne pas écouter les petits fonctionnaires de la culture qui régentent malheureusement des secteurs vitaux!


Il fallait que je le dise, que je m'exprime sur ce sujet. Ma colère tombe et maintenant je suis triste. Triste de voir un tel gâchis !

dimanche 10 avril 2011

El Inca en el sueno de Genevieve Drouhet

Un bel article sur mon livre "le rêve d'Atahualpa" dans Expresion latina Abril 2011. Muchas gracias à l'équipe sympathique qui anime cette revue. Beaucoup de succès aussi pour leurs projets.

mardi 1 février 2011

Ne vous indignez pas mais engagez vous!

Début d'année 2011, la joie de continuer un chemin m'envahit. Ne pas s'encombrer avec l'inutile, mais avec persévérance avancer. Garder l'esprit rebelle et l'inspiration. Je repense à Jean Pierre Vernant " Etre le grain de sable que les plus lourds engins écrasant sur leur passage n'arrivent pas à briser". Voila de quoi attaquer avec vigueur l'année nouvelle .

mardi 19 octobre 2010

Voyage à Groix

Le dernier week end passé à Groix, m'a inspiré ce texte:

Sur l'ocean gris décline le jour
la lumière s'amuse et se projette
en formes insaisissables.
Tandis que le navire file, les mouettes
Soudain rassemblées à la poupe
en nuage appesanti.

Espoir de nourriture, odeurs
Ou seulement mouvements de l'air
Que provoque le moteur,
On ne saura ce qui les attire.
Elles nous abandonnent
Sans importance.

Le bateau poursuit
Trajet régulier
monotone de bruit et d'allure
Les passagers assoupis
sur un calme sans crainte
Porté par la douceur de l'air.

On a laissé le continent
Au loin la terre Ferme
Et sa lourdeur.
Pris entre les eaux et le ciel
Dans un état transitoire instable
Le passage délivre nos corps et nos coeurs.
Groix parait sur une mer qui porte ses couleurs.

L'île changeante et solitaire
Se prend au jeu des miroirs.
Une façon d'être du ciel capricieux
Il n'est pas sérieux.
Près des pelouses recroquevillées en boule
Les perce-pierres rêvent au sel des embruns.

Au dessous des falaises
L'eau explose en gerbes brillantes
Et l'écume mouille la plage
Comme elle éclabousse les jours
De sons quotidiens charriés par les vents
Et de désirs pétris d'avidité et de souffrance.

dimanche 16 mai 2010

Librairie Atelier 9 - Paris 9ème

Mes promenades dans Paris sont scandées par le souci de diffuser mon roman "le rêve d'Atahualpa". Toujours trouver de nouveaux espaces, des lieux ouverts et sympathiques où souffle un esprit qui accepte la différence, et la transgression. Cela fait partie des règles du jeu lorsque l'on s'aventure dans l'auto édition.
J'ai ainsi redécouvert l'Atelier 9, "esquina" rue des Martyrs et avenue Trudaine. Je dis redécouvrir car je repére toujours dans un quartier les librairies, et celle ci m'avait frappé par l'importance du rayon théatre assez bien fourni en comparaison avec ce que l'on trouve habituellement.
William m'a accueillie avec sympathie et acceptée. Un pas de plus pour Atahualpa!
Je viens de découvrir que la couverture de mon livre rappelle étrangement une grande monographie sur Siqueiros qui se trouve dans ma bibliothèque. La matière du tableau est assez proche!

jeudi 1 avril 2010

Le rêve d'Atahualpa - Les personnages Juan et Justine

On m'a interrogé beaucoup sur les personnages centraux du livre, le couple Juan et Justine, est ce que c'est la fin d'un amour? est ce qu'ils vont se séparer? Certains trouvaient qu'il n'y avait pas suffisamment de rebondissements dans leur histoire. Je vais essayer d' expliquer mon propos.
L'amour de Juan et Justine tient sa place dans le temps. Pour eux aimer c'est à la fois vouloir exister et compter pour l'autre...
Justine n'est pas un personnage résigné. Son besoin d'exister en tant que personne autonome crée une inquiétude chez Juan qui la voit toujours comme une personne en train de partir, lui échapper. Pour lutter contre ce risque permanent, il invente des histoires, veut la dominer et la faire souffrir. C'est seulement dans ce jeu pervers qu'il trouve à se rassurer en pensant qu'ainsi il pourra la garder.
Tous les deux d'une façon ou d'une autre luttent contre le temps. Le temps dévastateur parce qu'il entraîne les choses et les êtres dans un mouvement , les oblige à évoluer. Tous les deux sont des personnages rigides qui ne voudraient pas évoluer. Ils espèrent maintenir une passion telle qu'elle était née, mais ce n'est pas possible ou alors à travers la création de crises.
Qu'est ce que le désir ? On ne désire pas seulement un corps mais un être pour l'occuper et régner sur lui. Le désir de Juan se confond avec le fait qu'il trouve Justine précieuse, parce qu'elle est ce qu'elle éprouve à chaque moment. Elle a une grande sincérité dans l'instant qui transparaît dans ses gestes, son visage. Elle voudrait une communication verbale que dans son esprit Juan refuse. Mais c'est l'évidence, le sentiment est un nom que l'on donne à une succession d'instants et on n'échappe à l'émiettement du temps que par un acte de foi, une illusion. C'est pour cela que Justine éprouve si fort le besoin d'une reconstruction verbale.
Peu à peu Juan comprend ce besoin de reconstruire leur amour à travers la parole. Et c'est en acceptant la solitude de Justine qu'il peut la rejoindre, et qu'elle acceptera à nouveau de l'entendre. Ainsi par la parole il peut recréer la vie et l'amour.
Les personnages d'Eduardo et Daniela je les ai construit pour trouver un lien, un attachement avec le pays qui soit plus profond. J'avais besoin de personnages liés au pays par leur propre histoire et non simplement de passage. dans le même temps, en introduisant leur histoire d'amour en parallèle et ses échecs, je permets à Justine de se voir de l'extérieur. Tout de suite elle comprend Daniela sans la connaître. Quand elle voit dans le regard d'Eduardo son incompréhension face à Daniela, elle accepte la figure objective de sa vie et peut prendre des décisions.
Au cours de ce voyage, Justine perd l'illusion de la communication avec l'autre, et comprend que chacun doit décider pour soi , est condamné à agir pour soi. Alors elle accepte les obstacles, c'est à dire qu'elle se délivre d'une idée théorique de l'amour pour trouver la souplesse du mouvement et de la vie.
Juan de son coté finit par accepter Justine et ses peurs, ses angoisses. Il cède alors à sa tendresse et comprend qu'elle aussi a besoin de le dominer.
Pour terminer, je voudrais ajouter que les autres sont les coordonnées de notre vie. Ils ont le pouvoir énorme de nous situer. A chaque moment, nous n'avons d'autre solution et ressource que d'agir avec les jugements que l'on forme et notre sincérité honnête.