PROUST - dans La recherche







PROUST " La recherche..."


Le seul véritable voyage,



ce n'est pas d'aller vers d'autres paysages


mais d'avoir d'autres yeux"








mardi 19 octobre 2010

Voyage à Groix

Le dernier week end passé à Groix, m'a inspiré ce texte:

Sur l'ocean gris décline le jour
la lumière s'amuse et se projette
en formes insaisissables.
Tandis que le navire file, les mouettes
Soudain rassemblées à la poupe
en nuage appesanti.

Espoir de nourriture, odeurs
Ou seulement mouvements de l'air
Que provoque le moteur,
On ne saura ce qui les attire.
Elles nous abandonnent
Sans importance.

Le bateau poursuit
Trajet régulier
monotone de bruit et d'allure
Les passagers assoupis
sur un calme sans crainte
Porté par la douceur de l'air.

On a laissé le continent
Au loin la terre Ferme
Et sa lourdeur.
Pris entre les eaux et le ciel
Dans un état transitoire instable
Le passage délivre nos corps et nos coeurs.
Groix parait sur une mer qui porte ses couleurs.

L'île changeante et solitaire
Se prend au jeu des miroirs.
Une façon d'être du ciel capricieux
Il n'est pas sérieux.
Près des pelouses recroquevillées en boule
Les perce-pierres rêvent au sel des embruns.

Au dessous des falaises
L'eau explose en gerbes brillantes
Et l'écume mouille la plage
Comme elle éclabousse les jours
De sons quotidiens charriés par les vents
Et de désirs pétris d'avidité et de souffrance.

dimanche 16 mai 2010

Librairie Atelier 9 - Paris 9ème

Mes promenades dans Paris sont scandées par le souci de diffuser mon roman "le rêve d'Atahualpa". Toujours trouver de nouveaux espaces, des lieux ouverts et sympathiques où souffle un esprit qui accepte la différence, et la transgression. Cela fait partie des règles du jeu lorsque l'on s'aventure dans l'auto édition.
J'ai ainsi redécouvert l'Atelier 9, "esquina" rue des Martyrs et avenue Trudaine. Je dis redécouvrir car je repére toujours dans un quartier les librairies, et celle ci m'avait frappé par l'importance du rayon théatre assez bien fourni en comparaison avec ce que l'on trouve habituellement.
William m'a accueillie avec sympathie et acceptée. Un pas de plus pour Atahualpa!
Je viens de découvrir que la couverture de mon livre rappelle étrangement une grande monographie sur Siqueiros qui se trouve dans ma bibliothèque. La matière du tableau est assez proche!

jeudi 1 avril 2010

Le rêve d'Atahualpa - Les personnages Juan et Justine

On m'a interrogé beaucoup sur les personnages centraux du livre, le couple Juan et Justine, est ce que c'est la fin d'un amour? est ce qu'ils vont se séparer? Certains trouvaient qu'il n'y avait pas suffisamment de rebondissements dans leur histoire. Je vais essayer d' expliquer mon propos.
L'amour de Juan et Justine tient sa place dans le temps. Pour eux aimer c'est à la fois vouloir exister et compter pour l'autre...
Justine n'est pas un personnage résigné. Son besoin d'exister en tant que personne autonome crée une inquiétude chez Juan qui la voit toujours comme une personne en train de partir, lui échapper. Pour lutter contre ce risque permanent, il invente des histoires, veut la dominer et la faire souffrir. C'est seulement dans ce jeu pervers qu'il trouve à se rassurer en pensant qu'ainsi il pourra la garder.
Tous les deux d'une façon ou d'une autre luttent contre le temps. Le temps dévastateur parce qu'il entraîne les choses et les êtres dans un mouvement , les oblige à évoluer. Tous les deux sont des personnages rigides qui ne voudraient pas évoluer. Ils espèrent maintenir une passion telle qu'elle était née, mais ce n'est pas possible ou alors à travers la création de crises.
Qu'est ce que le désir ? On ne désire pas seulement un corps mais un être pour l'occuper et régner sur lui. Le désir de Juan se confond avec le fait qu'il trouve Justine précieuse, parce qu'elle est ce qu'elle éprouve à chaque moment. Elle a une grande sincérité dans l'instant qui transparaît dans ses gestes, son visage. Elle voudrait une communication verbale que dans son esprit Juan refuse. Mais c'est l'évidence, le sentiment est un nom que l'on donne à une succession d'instants et on n'échappe à l'émiettement du temps que par un acte de foi, une illusion. C'est pour cela que Justine éprouve si fort le besoin d'une reconstruction verbale.
Peu à peu Juan comprend ce besoin de reconstruire leur amour à travers la parole. Et c'est en acceptant la solitude de Justine qu'il peut la rejoindre, et qu'elle acceptera à nouveau de l'entendre. Ainsi par la parole il peut recréer la vie et l'amour.
Les personnages d'Eduardo et Daniela je les ai construit pour trouver un lien, un attachement avec le pays qui soit plus profond. J'avais besoin de personnages liés au pays par leur propre histoire et non simplement de passage. dans le même temps, en introduisant leur histoire d'amour en parallèle et ses échecs, je permets à Justine de se voir de l'extérieur. Tout de suite elle comprend Daniela sans la connaître. Quand elle voit dans le regard d'Eduardo son incompréhension face à Daniela, elle accepte la figure objective de sa vie et peut prendre des décisions.
Au cours de ce voyage, Justine perd l'illusion de la communication avec l'autre, et comprend que chacun doit décider pour soi , est condamné à agir pour soi. Alors elle accepte les obstacles, c'est à dire qu'elle se délivre d'une idée théorique de l'amour pour trouver la souplesse du mouvement et de la vie.
Juan de son coté finit par accepter Justine et ses peurs, ses angoisses. Il cède alors à sa tendresse et comprend qu'elle aussi a besoin de le dominer.
Pour terminer, je voudrais ajouter que les autres sont les coordonnées de notre vie. Ils ont le pouvoir énorme de nous situer. A chaque moment, nous n'avons d'autre solution et ressource que d'agir avec les jugements que l'on forme et notre sincérité honnête.

samedi 13 mars 2010

Le rêve d'Atahualpa : diffusion

Progressivement, le livre trouve sa place dans de nouveaux points de vente:
- librairie Tropiques, 63 rue Raymond Losserand 75014 Paris
- librairie Le liseur, 30 avenue Simon Bolivar 75019 Paris
Le Liseur c'est le titre du livre magnifique de Bernard Schlink. Il évoque pour moi le jeune homme qui fait la lecture à haute voix et ce personnage de femme mystérieux Hanna. Entre eux cette lecture débridée, les livres les uns après les autres qui défilent. J'ai passé dans cette librairie un beau moment à parler avec le libraire , écouter ses questions, tenter d'y répondre dans un clair après midi.
Dans le cas d'une auto édition, l'un des problèmes majeurs en effet est la question du comment diffuser le livre? Le dépôt vente parait une solution simple, pourtant les difficultés ne manquent pas. Certains libraires sont contre, par principe. D'autres arguent le manque de place, ou les ennuis d'une facturation complémentaire. Il y a encore d'autres bonnes raisons que j'oublie pour refuser. Et puis il y a ceux qui sont ouverts et acceptent volontiers l'aventure. Cela parait relever du miracle! Mais non c'est seulement la vie mystérieuse, et imprévisible.
Une aventure nouvelle au jour le jour, pour donner au livre un espace de rencontre, et des lecteurs potentiels.
Je redécouvre Paris dans sa vie de quartiers, miroirs multiples qui étonnent et émerveillent. Bruits, poussière, travaux, circulation. On se pousse, on s'engueule et on s'amuse. Odeurs de nourriture et marchands de chaussure s'entremêlent. Tranquille le jour avance. Dans le froid distrait, le printemps se fait sentir. Il y a des brouhahas de chaises, des hommes et des femmes, le vent soudain, et la poussière par éclats... je suis sortie du livre pour aller voir ce qui se passe dehors. Mais est ce qu'on sort vraiment du livre...la vie m'y ramène.
.

jeudi 4 mars 2010

L'Oeil au Vert, nouveau point de vente du roman "Le rêve d'Atahualpa"

A partir d'aujourd'hui vous trouverez "Le rêve d'Atahualpa" dans une librairie située à la limite des 13ème et 14ème arrondissements, près du Parc Montsouris:
L'Oeil au Vert, 59 rue de l'Amiral Mouchez,
J'ai trouvé là un bel espace mais surtout un lieu "humain" habité par la générosité, l'amour des livres et des auteurs. C'est rare et précieux. Le sourire et le charme des jeunes femmes qui s'occupent de la librairie est une raison supplémentaire pour faire le détour.

Maison de l'Amérique Latine- 24 mars 19h30-21h : le Rêve d'Atahualpa

Rencontre autour du livre de Geneviève Drouhet" le rêve d'Atahualpa " en présence de l'auteur avec Nathan Wachtel professeur honoraire au Collège de France, et Pablo Paredes journaliste- poète . Cette soirée a lieu dans le cadre de la Maison de l'Amérique latine sous le patronage de l'Ambassade du Pérou et avec la colloboration de l'association Lupuna.

vendredi 26 février 2010

Vente du livre: le rêve d'Atahualpa

Le livre "le rêve d'Atahulpa" se trouve dans les points de vente suivant:

- Dimensio- Librairie des femmes -33-35 rue Jacob- 75006 Paris

- "El salon del libro"-21 rue des Fossés St jacques -75005 Paris
La nouvelle librairie du monde hispanique! Enfin la librairie qui manquait à Paris , un vrai plaisir de la découvrir en plein quartier latin, comme une sentinelle en éveil.

- INTI Péru - 17 rue de Picardie- 75003 Paris
Pour les flaneurs qui se perdent dans le marais et les autres voyageurs épris de senteurs étranges.

dimanche 21 février 2010

Extrait du livre " le rêve d'Atahualpa"

Voici un extrait de mon roman p.174
"Juan s'était éloigné pour marcher. Soudain il se sentait en désaccord avec lui même. Cette terre étrange le Pérou résonnait d'un goût cruel. Passé/présent se mêlaient et rien n'était satisfaisant. Quoi faire de tant de cicatrices d'un passé trop vivant. Tout cela l'attachait à son métier d'historien mais dans le même temps lui apportait une insatisfaction profonde et il ne savait comment en sortir. Le mal être le submergeait. Qu'est ce qu'il pourrait faire? Ecrire pour aller jusqu'au bout de ses idées, de ses souffrances et peut être de sa passion! Se soulager par l'écriture au lieu de se laisser envahir par les doutes et ce mal intérieur qu'il découvrait. Mais il n'avait pas le courage de s'exprimer de cette façon. Il le reconnaissait. Il avait besoin de l'autorité de la connaissance, d'un savoir pour parler. La peur de dire Je...Au moins il se différenciait de tous ceux qui s'étalaient avec complaisance pour ne rien dire! Dans les mots et les idées tumultueuses qui se pressaient en lui, Juan reconnaissait une certaine vérité et butait sur un mystère non résolu. L'histoire de cette conquête, assurément avait donné forme au destin de l'occident. Mais le passé et donc le présent auraient sans doute pu être différents. Pourquoi refuser la question!

mardi 19 janvier 2010

Autour du livre : le rêve d'Atahualpa


Ecrire pour moi, c’est un gros effort, un travail très prenant et dur. Mais pourtant j’en ai besoin. J’écris sans chercher des thèmes, sans chercher où je dois aller. Parfois je commence puis m’arrête parce que je suis confrontée à un obstacle et je ne vois pas la possibilité de le franchir, ou je n’en ai pas envie. Alors les thèmes reviennent par intermittence et tant que je peux les chasser, je les chasse au moins pour un certain temps. Puis à un moment ils me rejoignent à nouveau, s’imposent, je ne parviens plus à les éloigner. Alors je me remets au travail pour tenter d’aller jusqu’au bout.
C’est ce qui s’est passé avec « le rêve d’Atahualpa »

L’idée de ce livre, les thèmes sont venus progressivement. D’abord il y avait la fascination pour le Pérou, son histoire, sa beauté, sa misère, sa violence et les études, puis les voyages l’ont développée. Ensuite il me semblait que cet effondrement d’Atahualpa à Cajamarca était invraisemblable et je rêvais de réécrire cette histoire qui ne me plaisait pas.
Dans le même temps, ce n’était pas stupide, à mon sens de regarder l’Europe à partir de ce pays qui avait été conquis au 16 ème siècle et où l’on pouvait voir de façon parfois presque caricaturale nos valeurs et ce qu’elles produisaient.
Je relisais Calderon « la vie n’est qu’une succession de songes, l’homme qui vit, rêve qu’il est lui, Jusqu’à l’heure du réveil »
Je voulais également chercher à approfondir les rapports entre hommes/ femmes, comment se passe la confrontation, pourquoi cela parait si difficile.

Le livre s’est construit peu à peu et l’histoire s’est mise en place. J’allais choisir des personnages un homme, une femme, européens. Le voyage les amènerait de Lima jusqu’à Kuelap et deviendrait parcours initiatique. Au cours de ce voyage ils découvriraient le Pérou des années 79, plus divers et complexe que ne le laissaient croire leurs précédents voyages. Au fil de ce récit à la troisième personne alternant dialogues et narration j’emboîterai un texte de nature différente sur le passé et ainsi j’organiserai une confrontation constante entre le présent qui se dérobe et un passé qu’on rêve de réecrire

dimanche 17 janvier 2010

LE RÊVE D’ATAHUALPA
Un livre dans le livre
de
Geneviève Drouhet

Pour une révolution de l’Histoire.
Une histoire d’amour via la parabole de l’Envahisseur capturé.
La pulsation est le voyage.
Un voyage d’espoir qui parcourt le nord du Pérou, direction
Cajamarca et Kuelap. Il avance et traverse les frontières
poreuses du temps. Des années 1979 à la mémoire d’un passé de plus de
quatre siècles, se trame l’inattendu justement espéré d’un dialogue
de l’amour et de la connaissance.
Le texte interroge l’être historique.
Qu’en est il de notre perception du monde, notre perception de
nous même dans le monde et dans l’histoire ? en particulier
quand on est un européen confronté à cette Amérique dite latine
bien mal connue et mal menée au cours des siècles.
Qu’en est il de l’amour quand l’un des deux n’accepte pas de rentrer
dans l’Un, et se passe d’un futur pour préserver le présent ?