Voici un extrait de mon roman p.174
"Juan s'était éloigné pour marcher. Soudain il se sentait en désaccord avec lui même. Cette terre étrange le Pérou résonnait d'un goût cruel. Passé/présent se mêlaient et rien n'était satisfaisant. Quoi faire de tant de cicatrices d'un passé trop vivant. Tout cela l'attachait à son métier d'historien mais dans le même temps lui apportait une insatisfaction profonde et il ne savait comment en sortir. Le mal être le submergeait. Qu'est ce qu'il pourrait faire? Ecrire pour aller jusqu'au bout de ses idées, de ses souffrances et peut être de sa passion! Se soulager par l'écriture au lieu de se laisser envahir par les doutes et ce mal intérieur qu'il découvrait. Mais il n'avait pas le courage de s'exprimer de cette façon. Il le reconnaissait. Il avait besoin de l'autorité de la connaissance, d'un savoir pour parler. La peur de dire Je...Au moins il se différenciait de tous ceux qui s'étalaient avec complaisance pour ne rien dire! Dans les mots et les idées tumultueuses qui se pressaient en lui, Juan reconnaissait une certaine vérité et butait sur un mystère non résolu. L'histoire de cette conquête, assurément avait donné forme au destin de l'occident. Mais le passé et donc le présent auraient sans doute pu être différents. Pourquoi refuser la question!
G. Drouhet née à Alès, a fait des études d’histoire ( Ecole des chartes, une thèse sur Séville dirigée par F. Braudel). Réalisatrice à la télévision, metteur en scène au théâtre, puis à la tête d’un service d’archives elle a écrit des pièces de théâtre, des essais. Sur l’Amérique du Sud, elle a écrit un essai avec R. Romano « Memoria de un paese : le Ande » édité par Gruppo Editoriale Forma.
PROUST - dans La recherche
PROUST " La recherche..."
Le seul véritable voyage,
ce n'est pas d'aller vers d'autres paysages
mais d'avoir d'autres yeux"
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